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« AU TRAVAIL ! LES ATELIERS D’ARTISTES EN BELGIQUE AU XIXÈ SIÈCLE », À NAMUR, JUSQU’AU 10 MARS 2024

« AU TRAVAIL ! LES ATELIERS D’ARTISTES EN BELGIQUE AU XIXÈ SÈCLE », À NAMUR, JUSQU’AU 10 MARS 2024

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« AU TRAVAIL ! LES ATELIERS D’ARTISTES EN BELGIQUE AU XIXÈ SÈCLE », À NAMUR, JUSQU’AU 10 MARS 2024

 

« Félicien Rops dans son Atelier » (Paul Mathey/1888) © « Musée d’Orsay »

« Que voulez-vous, je ne peux travailler comme la plupart des bons peintres de Bruxelles qui vont à l’atelier comme au bureau & ‘peignent entre leurs repas’. Moi quand je travaille, je ne dors pas, je ne mange guère & la fièvre s’empare de moi jusqu’à ce que je m’affale sur le flanc comme un navire chassé par le sud-ouest » (Félicien Rops/1884).

Exposition temporaire des ateliers d’artistes

Presse portable de l’atelier du Château de Thozée, oeuvres de P. Mathey & F. Rops © Ph. : « RTBF »

« La première question que l’on vous pose, lorsque vous avouez à des inconnus que vous êtes un artiste est : ‘Est-ce que tu as un atelier ?’ Sociologiquement on comprend le sens de la question. Pour paraître un véritable travailleur, il faut certains attributs matériels, à commencer par une place à soi, dévolue au travail. » Ainsi s’exprimait le personnage du roman de Bruno Gibert (°Paris/1961), « Les Forçats » (2019), évoquant ses débuts tâtonnants dans le monde de l’Art, en laissant entendre que l’atelier est une condition indispensable à l’affirmation d’une activité artistique, d’une légitimité dans le champs de l’Art (catalogue/p. 9).

« Rops dans son Atelier avec son Modèle » (F. Rops/« Cent légers Croquis »/1897-1881) © « Musée Rops »

A côté d’une authentique presse portablede la firme « Cadar », retrouvée dans l’atelier de Félicien Rops  (Félicien Joseph Victor Rops/1833 -1898), du Château de Thozée, nous découvrons, face à nous, dans la première salle de l’exposition, l’imposante huile sur toile (146,5 x 116 cm) du peintre français Paul Mathey  (1844-1929), « Félicien Rops dans son Atelier » ou « Portrait d’un Graveur » (1888), exposée, l’année de sa création, au « Salon de Paris », cette oeuvre étant prêtéepour cette expositionpar le « Musée d’Orsay ».

© Collection communale de Schaerbeek

« Dans l’Atelier, portrait du peintre Alfred Ruytinckx » (Henri Privat-Livermont) © Ville de Schaerbeek

« Voici la chose : Mathey, le peintre, faisait mon portrait, grandeur nature : un Rops simple, tirant une épreuve à sa presse, en bon ‘ouvrier » que j’ai toujours tenu à être, avant tout, en Art … En bon imprimeur, avec ma chemise bleue de tous les jours, & mes mains sales. Mais l’atelier étant petit, le chevalet insuffisant, et la toile grande, nous avons. à grands renforts de clous & de marteaux, cloué la toile sur la bibliothèque »  (Félicien Rops/catalogue/p. 72).

De cette toileMaurice Brincourt (1857-1943) écrivit, en 1890, dans « L’Exposition universelle de 1889 » : « C’est de l’Art et de l’Art vrai, et c’est la caractéristique de l’ensemble de notre peinture contemporaine, faite d’observation. »

L’historien de l’art français Henry Houssaye (1848-1911) décrivit cet atelier, dans son livre « Le Salon de 1888 », en ces termes : « Une mansarde éclairée par le jour cru d’une lucarne à tabatière ; au fond, un carton rempli de gravures, une table surchargée d’épreuves, de flaconsd’acides : tel est le décor que Paul Matheya donné à son pittoresque portrait de Félicien Rops » (catalogue/p. 75).

Dans cette première salleune vitrine nous présente une palettedes crayons, encres, grattoirs, plumes, pointes sèches, tampons pour encrage, … ayant appartenu à Félicien Rops, alors que nous pouvons, tour à tour, nous pencher vers un présentoir, qui nous permet de respirer l’air tel qu’il devait être, à l’époque, dans son atelier, les fumées du tabac et d’un poêle à bois à bois, se mêlant aux odeurs de l’encre taille douce, … voire à des parfums féminins à la mode. A nous de profiter de cette note olfactive originale – réalisée par Carole Calvez parfumeuse spécialisée en re-créations des odeurs – qui nous rapproche de ce que Félicien Rops humait dans ses différents ateliers.

Nous parlons bien d’ateliers, au pluriel, vu qu’à partir des années 1860, l’artiste namurois fit de nombreux allers-retours entre Namur, le château de ThozéeBruxelles et Paris. De fait, à l’époque, il occupait, simultanément, plusieurs ateliers – dont rien moins qu’une dizaine à Paris -, ses multiples déménagements ne facilitant pas la vie de ses correspondant.e.s, qui avaient des difficultés à suivre ses déplacements, même si son point d’ancrage essentiel était bien notre capitalegrâce à son réseau de collectionneurs et de  marchands d’art.

Notons que l’énumération des ateliers de Félicien Rops, avec de nombreuses informations historiques et  illustrations, est affichée au sein de cette première salle, nous apprenant notamment que dès 1856, il possédait  une chambre noire, dans l’ancienne rue Neuveà Namur, avant de disposer, dès 1860, d’un atelierdans le Château de Thozéepropriété de son épouse, Charlotte Polet de Faveaux (1835-1929). En 1862, c’était  à Parisau sein de l’ « Hôtel Voltaire » (« Cest là où j’ai fait ma première eau-forte, là où habitait Baudelaire, … », écrivit-il). En 1872, il profitait d‘un atelierau N° 317, de l’avenue Louiseà Bruxelleslà où il avait emménagéavec son épouse, jusqu’à leur séparation, en 1874, disposant alors d’un atelier, à sa nouvelle adresse de la rue de l’Association, alors que de la même année jusqu’en 1879vivant avec les soeurs Duluc,  rue Mosnier, à Parisil y eut un autre atelier. … … …

« Le Statuaire Godefroid Devreese » (Servais Detilleux/1903) © Ville de Schaerbeek

Henry de Groux (1866-1930), artiste peintre, graveur et sculpteur symboliste belge, ayant été reçu dans l’un des ateliers de Félicien Rops, celui de la rue Boieldieu, à Paris, écrivit, en 1903 : « L’endroit tenait plus de l’asile et du cabinet de travail d’un étudiant que du laboratoire du plus grand aquafortiste de notre époque. Un  atelier assez minuscule dans la mansarde d’une grande bâtisse, aux murs uniformément blancs, et éclairé par une grande lucarne. Je ne me rappelle pas y avoir vu le moindre luxe d’accessoires, sauf dans les ustensiles qu’il utilisait pour l’oeuvre qu’il réalisait alors » (catalogue/p. 12).

Atelier d

« L’Atelier du Peintre » (Charles Mertens/1884) © « Schone-Kunsten Museum »/Antwerpen

Dans « Madame Lupa. Roman bourgeois »l’écrivain belge Camille Lemonier (1844-1913) précisa : « Il fait gentil chez vous … Elle s’arrêtait devant les chevalets, avisait le mystère des angles défendus par des tentures, palpait entre ses doigts, avec une curiosité de connaisseur la moelleur satineuse de damas, des lampas et des brocarts. Dans leurs réunions, quelquefois, la vie des artistes avait amené la révélation de secrètes débauches et d’une existence plus dissolue que celle des autres hommes ; l’idée des modèles de femmes nues, posant sur un plateau, avec une impudeur tranquille, indifférente aux regards qui fouillaient leurs flancs … » (catalogue/p. 96).

« Intérieur d’Artiste » ou « L’Atelier » (Cécile Douard/1899) © « BPS 22 »/Ville de Charleroi

Notons, au sortir de la première salle, la présence de deux fusains sur papierréalisés par la fille de Félicien Rops et de Léontine Duluc, Claire Duluc (1871-1944), née à Paris, alors que ses parents y vivaient, en compagnie de la soeur de LéontineAurélie. Signalons que les femmes n’étant pas admises dans les  AcadémiesClaire Duluc signait Étienne Morannes ou Monsieur Haringus ses illustrations pour les livres de son mariEugène Demolder (1862-1919), critique d’art écrivain.

Au sujet de sa fille, Claire, l’artiste namurois écrivit : « Comme je l’écrivais à Verhaeren, je suis peut-être un mari douteux, mais je me sens le meilleur des pères. Mon fils [Paul], c’est l’enfant des époques opulentes de ma vie, ma fille [Claire], celui des jours pénibles, l’enfant pour lequel j’ai abaissé ma morgue de bourgeois ex-riche pour « vendre ». Et puis, c’est la fille de mon corps & de mon esprit, et je l’en aime doublement. »

Pour sa part, Félicien Rops évoquait les soeurs Duluc en ses termes : « Retrouver les mignonnes de la rue Mosnier ; ce qu’elles sont et seront : toujours les plus honnêtes et les plus charmantes créatures du monde. Elles me réconcilieraient avec toute l’Humanité. »

Face à ces fusains, un diaporama nous présente différents ateliers dans lesquels Félicien Rops travailla, notamment ceux de Constantin Meunier (1831-1905) et de Jean Robie (1821-1910).

« L’Atelier de Jeff Lambeaux » (Charles Huben/1901) © Ville de Saint-Gilles

Face à deux gravures et deux lithographies de Félicien Rops, publiées dans l’hebdomadaire bruxellois  « Uylenspiegel » (1856-1863), nous trouvons des copies de deux intéressantes cartes géographiques. Celle  de la Belgique nous dévoile qu’en 1866, l’on dénombrait 320 ateliers d’artistes à Bruxelles, pour 117 à  Antwerpen (« Il règne à Bruxelles une émulation qu’Anvers ferait bien d’imiter », lisait-on, en 1883, dans la revue pédagogique « Causerie artistique »), 60 à Gent, 39 à Liège et 12 à Spa. Quant à celle de  Bruxelles, datée de 1901, elle localisait les ateliers d’artistes existant alorssoulignant l’intense activité artistique à Ixelles et à Schaerbeek.

© Collection communale de Schaerbeek

« L’atelier du peintre Blanc-Garin à Schaerbeek » (Dagmar De Furuhjelm/vers 1890) © Ville de Schaerbeek

Ainsi, dans l’hebdomadaire belge « L’Art moderne » (1881-1914), en 1892, on lisait : « Jamais on ne se serait douté que la commune d’Ixelles fut si riche en artistes … C’est à croire que tous les peintres contemporains habitent la Commune d’Ixelles« , alors qu’en 1891, l’on pouvait lire : « C’est à se demander si à  Schaerbeek, il y a des citoyens qui exercent d’autres professions que celles de barbouiller des toiles ou de pétrir de la glaise ».

« C’était alors, quant au décor, en majeure partie, une grosse bourgade de maraîchers et de petits cultivateurs », constatait l’écrivain flamand d’expression francophonGeorges Eeckhout (1854-1927), dans  « Mon Faubourg de Schaerbeek » (Ed. « L’Etoile belge »/1917).

L’accès à la nuditélégitimé par la formation artistique et la pratique de l’art, attire indéniablement les jeunes artistes et contribue à donner à l’atelier sa réputation sulfureuse. Tantôt professionnel, tantôt amateurle  modèle féminin est souvent jeune et issu des classes modestesDes relations de domination économiques et sociales s’établissent souvent entre ces femmes et les artistes, alimentant les stéréotypes érotiques autour des ateliers … Malgré une respectabilité grandissante, au cours du siècle, ces lieux intimes de création  alimentent donc les fantasmes masculins.

« Rops dans son atelier avec son modèle » (F. Rops/« Cent légers croquis »/1878-1881) © « Musée F. Rops »

Ces échanges ambigus – amoureuxvoire purement sexuels – ne laissent pas les écrivain.es et les artistes, au XIXè siècle, indifférent.e.sIls.elles exploitent ce thème dans de nombreuses œuvres littéraires et  plastiques.

Ainsi dans la grande salle du rez-de chaussée, l’on évoque l’autrice néerlandaise Neel Doff (1858-1942), qui,  issue de la classe ouvrière, put échapper à la prostitution en devenant modèle, ce qui lui permit, en fréquentant des artistes, d’acquérir une éducation et de former son goût.

Dans son livre « Keetje » (1919), elle décrit (Ed. « Labor »/1987/p. 47) »sa souffrance de devoir se déplacer, à pied, avec de vieilles chaussures aux semelles calcinées, du faubourg, où elle demeurait, jusqu’à l’ateliersis dans un beau quartier : « Il me fallait toujours aller très loin : nous habitions aux confins d’un quartier populaire , et les peintres, presque tous, à l’autre extrémité de la ville. En hiver, saison où je posais le plus, je devais, par la pluie, la neige et le gel, marcher une bonne heure, sans paletot, souvent la marche rendue difficile par un clou, qui m’entrait dans la plante des pieds, toujours les bas mouillés, n’en n’ayant pas de rechange » (catalogue/p. 104).

Et de continuer, évoquant l’exigence d’un peintre :  » ‘Surtout ne bouge pas la tête, l’étoffe fait un pli superbe sur la nuque’. J’eus bientôt un torticolis, qui me causait des tiraillements dans toute la tête. »

Si ces marches sont épuisantesles séances de poses ne le sont pas moins. Le corps de « Keetje » y est également malmené. L’héroïne de ce roman autobiographique devant, en effet, se déshabiller, ce qui l’exposait au froid. Aussi, la toux ne la quittait plus. L’atelier était, aussi, source d’humiliation, les peintres, selon elle, méprisant souvent leurs modèles, les soumettant à leurs caprices, désirs et volontés. Ainsi un  peintre lui dit : « Je te ferai poser, une séance, si tu peux rester debout, pendant trois heures, au moins, sans prendre de repos. »

© KIK-IRPA – Urban.brussels, 2020

« La première Pose » (Léopold Speekaert/s.d.) © Ville de Saint-Gilles

Une huile sur toile (123 x 183 cm) de Léopold Speekaert (1834-1915), « La première Pose »/s.d., illustre fort bien le malaise d’une jeune modèle, avant d’entamer sa séance de pose, alors que nous découvrons une  héliogravure (46 x 31 cm), « Ma Fille, Monsieur Cabanel » (retirage de 1905), de Félicien Rops, qui nous montre une maman présentant sa fille, nue et effrayée, à un artiste.

Artwork by Félicien Rops, 4 works: Ma Fille Monsieur Cabanel; Offertoire; Une Gouge; Vieux Docteur, Made of heliogravures

« Ma Fille, Monsieur Cabanel » (Félicien Rops/retirage 1905) © « Musée Félicien Rops »

En nous rendant à l’étage, nous trouvons des copies d’affiches, dont l’une pour la mise en vente d’un « Très bel atelier d’artiste peintre ou amateur, avec habitation très artistique, de jolie situationà Ixelles », ou encore une autre pour une « Belle et spacieuse maison de rentier, avec atelier d’artiste, annexes et jardinà  Schaerbeek. »

Jean Robie (anonyme/s.d.) © Musées royaux des Beaus-Arts de Belgique

Devant l’entrée de la salle du premier étage, nous trouvons un portrait au fusain de l’écrivain, peintre et grand voyageur bruxellois Jean Robie, qui, dans le parc de sa vaste propriété de la chaussée de Charleroià Saint-Gilles , organisait des cours privés à destination des jeunes-fillesqui, fort longtemps, n’eurent pas accès aux  Académies, des photographies nous montrant ces jeunes-filles au travail.

Jeunes-Filles en cours privés, dans le jardin de Jean Robie © »Fondation Jean Robie »

Mais l’atelier peut, aussi, être un agréable lieu de rencontre et de promotion de ses oeuvres. Ainsi, la sculptrice belgo-française Yvonne Serruys (1873-1953) écrivit, dans « Unidentified Manuscripts » : « Mon atelier se remplit de visiteurs imprévus, envoyés, sûrement, par mes amis ; je suis obligée de prendre un jour, mais ce jour va jusqu’à minuit, et trop d’amis s’attardent pour me raconter des histoires qui ne sont pas toutes édifiantes … Mon atelier, toujours ouvert, laissa entrer beaucoup de gens intéressants … Tout cela peuplait mon atelier, non seulement d’êtres et d’images, mais d’idées et de sentiments ».

« Portrait du peintre, sa femme et son chat » (Maurice Pirenne/1906 ) © « La Boverie »

Qu’en est-il des ateliers d’artistes belges durant la seconde moitié du XIXè siècle ? Lieu de travail, d’expérimentation, mais aussi lieu d’exposition et de vente, l’atelier fait partie de l’imaginaire collectiftant il recèle de mystère, ce qui nous est dévoilé par la présente exposition, qui nous propose un dialogue entre l’ateliercomme espace de créationvitrine médiatique ou encore objet de fantasmes et les projectionsà travers ses représentations dans l’Art et la littérature. Une telle articulation permet de saisir la double réalité, à la fois matérielle et symbolique, propre à l’atelier d’artiste et sa double dimension, entre intimité et publicité.

« Camille Lemonier dans l’atelier de l’artiste » (A. Stevens/s.d.) © « Musées r. des B.-A. de Belgique »)

Alors que nous avons évoqué Camille Lemonier, nous pouvons le voir, peint par Alfred Stevens (1823-1906) . Nous le découvrons lisant un livre dans son atelierà la lumière d’une fenêtre, devant laquelle il est accoudé dans « Camille Lemonier dans l’atelier de l’artiste » (s.d.), une huile sur toile de 61 x 48 cm, cette oeuvre, comme d’autres exposées, soulignant l’importance de la présence de fenêtres dans chaque  atelier.

« Coin d’Atelier au chapeau de paille » (Henri Evenepoel) © « La Boverie »

Un atelier peut, aussi, être peint, sans modèle, ni artiste, comme nous le démontre Henri Evenepoel (1872-1899), avec ses deux huiles sur toiles « Coin d’Atelier au chapeau de paille » (1895/46 x 38 cm) et  « Intérieur d’Atelier » ou « La robe blanche » (1897/67,50 x 50 cm).

Henri Evenepoel : Intérieur d'atelier ou La robe blanche

« Intérieur d’Atelier » ou « La robe blanche » (Henri Evenepoel/1897) © « Musées r. des B.-A. de Belgique »)

« Grenier aux Souvenirs » (Emile Hoeterickx/1893) © Collecton Jean Poppe

Par contre un artiste est bien présent, avec tout son matériel, dans « Le Broyeur de couleurs » (1873/huile sur panneau/63 x 86 cm) d’Henri de Braekeleer (1840 -1888), ou encore, avec la présence d’un sculpteur, dans une huile sur toile (97,5 x 131,5 cm) d’Omer Dierckx (1862-1939) : « Jules Lagae sculptant ‘La Mort D’Abel’ dans l’atelier de Jef Lambeau » (1884), cette dernière oeuvre attestant de la nécessité pour un sculpteur de pouvoir disposer d’un vaste atelierau rez-de-chaussée, bénéficiant d’un accès facile, pour pouvoir acheminer, facilement, du matériel lourdet sortir, sans problème, ses sculptures de grands formats.

© KIK-IRPA – Urban.brussels, 2020

« Jules Lagae sculptant ‘La Mort d’Abel’ dans l’atelier de Jef Lambeau » (O. Dierckx/1884) © Ville de St.-Gilles

A noter, au premier étage, la présence, de deux petites peintures de (1860-1949), d’une part, et, d’autre part, d’une oeuvre contemporaine insolite (2022) d’Evelyne Debeir, qui écrit : «  ‘Poussière d’Atelier’ est une pièce réalisée à partir des poussières de mon atelier. Elle fait référence à l’invisible, au presque rien, ce dont on ne se préoccupe pas, et ici, précisément, à quelque chose d’insignifiant dans l’espace de l’atelier … Ultimes traces d’une activité créative qui devait partir à la poubelle. Et que j’ai conservées. Le globe (qui entoure les poussières/ndlr) renforce, par contraste, l’importance de ces questions et la nécessiter se s’y attarder » (p. 106 du catalogue).

Fichier:Evert Larock - Atelier.jpg

« L’Atelier » (Evert Larock/1892) © « Schone-Kunsten Museum »/Antwerpen

  • Artistes exposé.e.s :

Evert Jan Boks, Eugène BroermanEvelyne de BehrHenri de BraekeleerPhilippe De Gobert,  Louise De HemPierre DelcourServais DetilleuxOmer DierickxCécile Douard, James Ensor Henri EvenepoelLéon FrédéricThéodore HannonEmile HoeterickxCharles HoubenEvert Larock, Paul MatheyHenri MeunierDavid OyensPeter Oyens, Maurice PirenneHenri Privat-LivemontFélicien Rops, Jan Willem RosierLéopold SpeekaertAlfred Stevens & Georges Van Zevenberghen.

© Province de Namur

Ouverture : jusqu’au dimanche 10 mars 2024, du mardi au dimanche, de 10h à 18h (dernières entrées à 17h) . Prix d’entrée : 5€ (2€50, en tarif réduit / 1€50, par étudiant d’un groupe scolaire / 0€, pour les moins de 12 ans, pour les « Art. 27 », les étudiants des écoles de la Fédération Wallonie Bruxelles et, pour tous, les premiers dimanches du mois). Catalogue (Ed. « SilvanaEditoriale »/L. BrogniezV. CarpiauxT. CleerebautT. DebrouxG .Di StazioC. Dupont, , M. Sterckx & E. Wicky/2023/broché/144 p.) : 32€. Contacts 081/77.53.70 info@museerops.beSite web : http://www.museerops.be.

  • Activités proposées :

** dimanche 07 janvier : entrée gratuite et visite libre de l’exposition, en présence d’un.e guide, qui pourra répondre à nos questions.
** vendredi 19 janvier, à 11h30 : conférence-lunchen compagnie de Tatiana Debrouxl’une des auteurs.trices du catalogue : « Rapins et rupins. Une géographie des ateliers en Belgique »Prix d’accès : 10€.
** dimanche 04 février entrée gratuite et visite libre de l’exposition, en présence d’un.e guide, qui pourra répondre à nos questions.
** vendredi 16 février, à 11h30 : conférence-lunchen compagnie de Carole Calvezl’une des auteurs.trices du catalogue : « Voyage olfactif au sein des ateliers d’artiste »Prix d’accès : 10€.
** dimanche 03 mars : entrée gratuite et visite libre de l’expositionen présence d’un.e médiateur.trice culturel.le, qui pourra répondre à nos questions.
Contacts et réservations obligatoires : 081/77.67.55 & info@museerops.be.

Au travail ! Les ateliers d'artistes en Belgique au XIXe siècle

Catalogue (collectif d’auteurs) © Ed. « SilvanaEditoriale »

Ouverture : jusqu’au dimanche 10 mars 2024, du mardi au dimanche, de 10h à 18h (dernières entrées à 17h). Prix d’entrée : 5€ (2€50, en tarif réduit / 1€50, par étudiant d’un groupe scolaire / 0€, pour les moins de 12 ans, pour les « Art. 27 », les étudiants des écoles de la Fédération Wallonie Bruxelles et, pour tous, les premiers dimanches du mois). Catalogue (Ed. « SilvanaEditoriale »/L. BrogniezV. CarpiauxT. CleerebautT. DebrouxG .Di StazioC. Dupont, , M. Sterckx & E. Wicky/2023/broché/144 p.) : 32€. Contacts : 081/77.53.70 info@museerops.beSite web :http://www.museerops.be.

  • « EscapeRoom » : « Mystère dans l’Atelier de Félicien Rops » :

Afin de pouvoir participer à une « Escape Room », nous sommes invités à nous rendre au N° 12 de la rue Fumal, à côté du « Musée provincial Félicien Rops », afin d’accéder à l’atelier de Félicien Rops, où l’une des toiles de l’artiste vient d’y être dérobée, celle qu’il venait justement de terminer et qu’il devait livrer à son commanditaireQui a fait le coup ? Son modèle ? Son créancier ? Un simple collectionneur ? … Aidons le commissaire à résoudre ce mystère ! À nos méninges … !

© « EnigmaLock »

Par groupe de maximum 5 personnesl’énigme devra être résolue en moins de 60 minutesDébrouillardise, énigme, intrigue, logique seront les maîtres-mots pour aider Félicien Rops à trouver la personne coupable  et  pouvoir, ainsi, récupérer son œuvre !

« EscapeRoom » : « Mystère dans l’Atelier de Félicien Rops » © « EnigmaLock » © Ph. : « RTBF »

Cette « escape room », nous est proposée par « EnigmaLock »en collaboration avec l’asbl « Les Amis du Musée Rops » et la Province de Namur.

Horaire : tous les mercredissamedis et dimanches après-midien période scolairetous les jours, jusqu’au dimanche 07 janvier 2024, ainsi que du mardi 27 février jusqu’au dimanche 3 mars 2024.

Prix pour une heure de jeu (incluant la visite de l’exposition temporaire) : 96€, pour 3 personnes ; 116€, pour 4 personnes ; 130€ pour 5 personnes.

Pour chaque jeu, le nombre de participants est limité à 5 joueurs maximum.

Cette activité étant le fruit d’un partenariat avec le « Musée provincial Félicien Rops », aucun chèque cadeau ou code promotionnel ne peut être utilisé pour accéder à cette « EscapeRoom ».

La réservation est obligatoire, de même que le paiement via le site web : http://www.enigmalock.be.

http://www.enigmalock.be.

Yves Calbert.

 

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