« EUROPALIA-VOIES DE LA MODERNITÉ », AUX « MUSÉES ROYAUX DES BEAUX-ARTS », JUQU’AU 13 FÉVRIER
Dans le cadre d’ « Europalia – Trains & Tracks », l’exposition temporaire « Voies de la Modernité », aux « MRBAB » (« Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique »), nous propose un parcours artistique et historique autour du thème du train, à travers des œuvres d’artistes majeurs des XIXè et XXè siècles.
Cet événement, programmé par « Europalia », ayant débuté en 2021, nous noterons que cette année là marquait le 175e anniversaire de la liaison ferroviaire entre Bruxelles et Paris, reliant pour la première fois deux capitales européennes, les 40 ans du « TGV » et les 25 ans du « Thalys« , l’année écoulée ayant été désignée, tout naturellement, comme « Année européenne du Rail ».
Depuis la création de ce moyen de transports, nombre de peintres se sont intéressés à ce qui, au départ, constituait un réel sujet d’angoisse , mais aussi de fascination pour un nouveau monde, industriel, lancé à pleine vitesse, la première ligne ferroviaire continentale, longue de 22 km, ayant relié, à une vitesse de 30 km/h, Bruxelles à Mechelen, dès 1835, les premières locomotives roulant sur notre territoire, ayant été créées par l’ingénieur britannique George Stephenson (1781-1848), au Royaume-Uni, où des trains roulaient déjà dès 1825.
« Inauguration du premier chemin de fer en Belgique » (Jan Neuhuys/1835)
Pour illustrer cet événement, dans la 1ère salle, une copie (oeuvre originale présente à « Train World », à Schaerbeek), du tableau du peintre néerlandais Jan Neuhuys (1832-1891), nous montre l’inauguration de la 1ère ligne de chemin de fer belge, longue de 22 km, reliant Bruxelles à Mechelen.
** 1. Une invention qui fascine autant qu’elle effraie :
Connu pour son intérêt pour la mine et ses travailleurs, Constantin Meunier (1831-1905) est actif à une époque où la Belgique est
profondément transformée par l’industrialisation. Sa peinture « Pays noir – Borinage » (sans date) évoque ce contexte et permet de souligner l’origine technique du chemin de fer et les premiers intérêts qu’il a servis : ceux de l’industrie minière.
« Pays noir – Borinage » (Constantin Meunier/s.d.)
Alors que des caricaturistes nous montrent à quel point le train peut déranger les élevages ou mettre au chômage chevaux et personnel des diligences, notre attention est attirée par le « Le Char de Satan » (vers 1837), à l’aspect terrifiant, une oeuvre de Gustaaf Wappers (1803-1874), peintre officiel de Léopold Ier (1790-1865), qui était un ami de Charles Rogier (1800-1885), homme politique et amateur d’art, qui, en tant que Ministre de l’Intérieur, mit sur pied le projet de la première ligne de chemin de fer belge.
Dans cette première section, nous découvrons égalemet une maquette ferroviaire, en tôle d’acier, offerte, en 1938, au Prince Baudouin, provenant de la Collection royale de Belgique ; ainsi que huit amusants dessins (1843-1864 ) du caricaturiste français Honoré Daumier (1808-1879), nous présentant un inconfort, quelque peu amplifié, d’une classe aujourd’hui disparue, la troisième.
« Voyageurs de troisième Classe » (Honoré Daumier)
** 2. Intrusion du train :
Mêlés sur le quai, Avant d’être triés par les classes de voitures, dans les trains, les voyageurs de toutes classes sociales attendent sur les quais. Jamais auparavant ce mélange des classes n’était ainsi apparu en un même lieu, la gare ce que nous dévoile différentes peintures, ce dépeint fort bien une huile sur toile de l’artiste britannique William Powell Frith (1819-1909), peinte en 1866, intitulée : « Paddington Station ».

« Paddington Station » (William Powell Frith/1866)
Par ailleurs, le poète belge Émile Verhaeren (1855-1916) écrivit : « Vous étiez mêmes gens habitant un village, / Vous ne connaissiez rien que vos mêmes usages, / Et voici que le monde entier roule sur vous / Ses tumultes et ses remous ».
« Arrivée du Train de Normandie, Gare Saint-Lazare » (Claude Monet/1877)
A Paris, la gare Saint-Lazare, implantée au sein du « Quartier de l’Europe », accueille, dès 1835, le point d’embarquement de la première ligne de chemin de fer de l’ Île-de-France, qui nous est dévoilé par plusieurs peintures de Claude Monet (1840-1926), dont « Arrivée du Train de Normandie, Gare Saint-Lazare » (1877).

« Vendredi Saint en Castille » (Dario de Regoyo/1904)
Mais le train ne vit pas que dans les gares, aussi le peintre espagnol Dario de Regoyo (1857-1913), nous le peint sur un pont, un « Vendredi Saint en Castille » (1904), alors que, parmi les rares femmes artistes s’étant penchées sur le thème du train, nous notons l’artiste autrichienne Marianne Stokes, née Preindlsberger (1855-1925). Après avoir étudié le dessin à Graz, elle poursuit ses études artistiques à Munich, puis à Paris, qui offre plus de possibilités aux femmes, notamment celle d’assister à des cours, avec la présence de modèles vivants. A Bruxelles, son oeuvre « Le Train qui passe » (1893) nous est révélée, le train n’y étant évoqué que par la fumée blanche de sa locomotive.
« Le Train qui passe » (Marianne Stokes/1893)
** 3. Films & Photographies :

« L’Arrivée d’un Train en Gare de La Ciotat » (Auguste & Louis Lumière/1897)
Outre quelques photographies, l’une ‘delle provenant des Etats-Unis, les autres des collections du « Foto Museum » d’Antwerpen, et du« Musée de la Photographie », de Mont-sur-Marchienne, nous pouvons profiter de quelques extraits de films, dont « L’Arrivée d’un Train en Gare de La Ciotat » (1897/50″), des frères Auguste (1862-1954) et Louis (1864-1948) Lumière, ou encore « La Roue » (1923/extrait de 04’07 », d’un long-métrage de 4h33′ ) d’Abel Gance (Abel Eugène Alexandre Perthon/1889-1881), ce dernier film ayant fait dire à Jean Cocteau (1889-1963) : « Il y a le cinéma d’avant et d’après ‘La Roue’ « .
« La Roue » (Abel Gance/1923)
4. Modernité, Vitesse et Sensations :
« Les États d’Âme : Les Adieux » (Umberto Boccioni/vers 1911)
Pour le peintre et sculpteur italien Umberto Boccioni (1882-1916), les moyens artistiques du passé sont inaptes à rendre les émotions d’un monde complètement transformé par la science. Il développe donc des moyens picturaux nouveaux pour y arriver. Ainsi « Les Adieux », de son tryptique « Les États d’Âme », sont tourbillonnants. On y distingue des cheminées de locomotives et des couples enlacés.
5. Pour le Meilleur et pour le Pire :
« Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny », déclara le journaliste-explorateur britannique Henry Morton Stanley (°John Rowlands/1841-1904), qui aida à la colonisation de ce pays pour le roi Léopold II (Léopold Louis-Philippe Marie Victor de Saxe-Cobourg-Gotha/1835-1909).
Comme les oeuvres de Gino Severini en témoignent, cet artiste s’attela à peindre la guerre, et, notamment, les trains de guerre, qu’il représenta tant sous leurs aspects humanitaires que destructifs, comme nous le montre, en 1915, le canon et les fusils de « Train blindé en Action ».
« Train blindé en Action » (Gino Severini/1915)
Par ailleurs, des affiches syndicales nous révèlent, ici, à quel point les ouvriers et autres étaient exploités, insuffisamment rétribués et victimes de trop d’accidents au travail, Ainsi – alors que les cheminots français entreprirent, en 1910, une grève de grande ampleur -, nous découvrons le travail de l’affichiste militant français Jules Grandjouan (1875-1968), avec des mentions telle celle-ci: « Et la chair à tampon est pour rien, car nous avons des salaires dérisoires. Aussi, public soit sympathique à tout ce que nous pourrons tester pour améliorer notre sort et, par là même assurer notre sécurité. »
6. Tourisme de Luxe et Tourisme de Masse :
Total changement d’ambiance, au sein de la 6è section, avec d’autres affiches, promotionnant, cette fois, le tourisme.
« Chemins de Fer du Nord » (Géo Blott/s.d.)
Réservé à l’élite, à ses débuts, au XVIIIè siècle, le tourisme – mot dont l’étymologie est « The Grand Tour », nom donné à un voyage que les étudiants britanniques, nobles et bourgeois, réalisaient, en fin d’études, sur le Continent européen – se développa dans les années 1930, grâce à l’apparition des congés payés et des tarifs réduits, profitant, aussi, du développement des réseaux ferrés, permettant à des milliers de familles de profiter de voyages, dans leur pays d’abord, à l’étranger ensuite.
« Constantza Express » (Théo Van Rysselberghe/vers 1897)
Editées par l’Etat, les premières affiches ferroviaires belges visaient une clientèle aisée et internationale, se focalisant sur les destinations, le
train n’étant pas présent, comme l’une d’elles, due à Géo Blott, faisant la publicité de la station thermale de Spa. Vinrent les affiches éditées pour la « Compagnie des Wagons-Lits », fondée en 1876 par l’ingénieur belge Georges Nagelmackers (1845-1905), nous suggérant, trains présents sur les affiches, des évasions plus lointaines, comme Constantinople (Istanbul, depuis 1930), une création du peintre belge Théo Van Rysselberghe (1862-1926). Pour la « SNCB », créée en 1926, avec Adolphe-Marie Cassandre (Adolphe Jean Marie Mouron/1901-1968), ce n’est plus uniquement la destination qui compte, l’esthétique étant devenue primordiale, comme dans son affiche célébrant le « Nord Express ». Influencée par le cubisme et le futurisme, son message est clair, fort, épuré.

« Nord Express » (Adolphe-Marie Cassandre/1927)
7. Esthétiques de la Machine :
Restons avec l’esthétique et le cubisme en parcourant la 7è section de cette exposition. Nous y retrouvons le peintre français Fernand Léger (1881-1955), « paysan de l’avant-garde », qui fut l’un des premiers à exposer publiquement des travaux d’orientation cubiste.
« Le Passage à Niveau » (Fernand Léger/1919)
Fasciné par la société industrielle et ses manifestations plastiques, le peintre belge Victor Servranckx (1897-1965) écrivait, en 1922, évoquant l’industrie, dans le manifeste « L’Art pur ou la Défense de l’Esthétique », cosigné par René Magritte (1898-1967) : « Il faut être insensible à la beauté pour la dénier dans les formes d’une locomotive, d’un microscope, d’une presse rotative, d’une aiguille. »
« Opus II » (Victor Servranckx/1920)
8. Le Compartiment :
Nous voici invités dans l’intimité d’un compartiment, cette 8è section nous présentant comment le peintre et sculpteur allemand Max Ernst (1891-1976) crée des compartiments étranges et décadents, où s’expriment menace, peur et violence.
Retour au cinéma, avec le court-métrage muet « Kiss in the Tunnel » (George Albert Smith/UK/1899/01’08 »), où, pour la première fois, les spectateurs purent assister, en fin de XIXè siècle, à un petit baiser entre deux voyageurs, filmé alors que le train s’était engagé dans l’obscurité d’un tunnel …

« Kiss in the Tunnel »
… Dans un autre tunnel, un autre baiser fut mis-en-scène, toujours dans un tunnel, dans « La Mort aux Trousses » (« North by Northwest »/Alfred Hitchcock/USA/1959/136′), une fiction en couleurs, avec Cary Grant, lauréat, comme « meilleur Acteur », entre 1942 et 1964, de 3 « Golden Globes » et de 2 « Oscars », alors qu’en 1970, un « Oscar d’Honneur » lui était attribué.
« La Mort aux Trousses » (« Alfred Hitchcock/avec Cary Grant
9. Étrangeté et Introspection :
Quittant l’intimité de différents compartiments, nous abordons un mouvement artistique, réputé en Belgique, le surréalisme.
« Mélancolie d’un Après-Midi » (Giorgio de Chirico/1913)
Dans cette 9è section, nous trouvons des oeuvres du fils d’un ingénieur ferroviaire réputé, Giorgio de Chirico (1988-1978), écrivain, peintre et sculpteur italien, qui écrivit, en 1919 : « Au cours d’un voyage que je fis à Rome en octobre après avoir lu les ouvrages de Nietzsche, je me suis aperçu qu’il y a une foule de choses étranges, inconnues, solitaires, qui peuvent être traduites en peinture ; j’y ai longtemps réfléchi. Alors j’ai commencé à avoir les premières révélations … Une œuvre d’art vraiment immortelle ne peut naître que par révélation. »
Extrait de sa poésie « Mélancolie » : « Lourde d’amour et de chagrin / mon âme se traîne / comme une chatte blessée. / Beauté des
longues cheminées rouges. / Fumée solide. /Un train siffle. Le mur. / Deux artichauts de fer me regardent … »
Au centre de cette salle, une vitrine nous présente plusieurs pages d’un carnet de croquis de Paul Delvaux (1897-1994), son huile sur toile « Train du Soir » (1957) étant accrochée en ce même lieu.

« Train du Soir » (Paul Delvaux/1957) © « Fondation P. Delvaux »/Ph. : J. Geleyns
Concernant ce bien connu peintre belge, Camille Brasseur, directrice de la « Fondation Paul Delvaux », écrivit : « il fréquente les gares depuis l’enfance, voyageant avec ses parents, qui retournaient régulièrement voire la famille au village. La Gare du Luxembourg (à l’époque appelée Quartier Léopold/ndlr), à Ixelles, était leur point de départ pour se rendre à Antheit (le village où il naquit/ndlr). »
De retour,… en train, de l’« Exposition universelle de Paris », en 1900, les parents du futur peintre, lui offrirent, alors qu’il était âgé de 3 ans, « une petite locomotive et ses wagons : sa jeune imagination en fut galvanisée. Faut-il voir dans ce cadeau ordinaire la genèse d’une passion qui allait durer une vie » (Camille Brasseur). Ce fut, en tout cas, pour Paul Delvaux, le début d’une collection de modèles réduits ferroviaires, lui qui écrivit : « Prenez dans une gare mystérieuse un de mes petits trains discrets et nocturnes. Il vous mènera vers la paix du coeur et de l’esprit ».
Alors qu’en 2022, nous regrettons, en Belgique, les nombreuses suppressions de gares ferroviaires, Paul Delvaux, il y a 44 ans, en 1978, écrivait : « Les gares d’antan ont, pour nous, le charme des choses passées… Elles ont aussi une certaine poésie un peu mélancolique, elles sont poussiéreuses et enfumées, nous les regardons avec les mêmes yeux que les maisons de nos grands-parents, pleines de souvenirs. C’est avec une certaine tendresse que nous considérons ces vieilles gares, les grandes avec leur verrière, les petites avec leurs auvents vitrés, nous les avons vécues enfants et elles ont fait partie de notre vie quotidienne… Les vieilles gares… s’en vont les unes après les autres… C’est dommage, et, pour nous, c’est une partie de notre jeunesse qui disparaît avec elles. »
10. Et après ? :
de revenir à une manière de voyager et de vivre moins effrénée. »
Les moins jeunes d’entre nous se souviennent de ces superbes maquettes de chemins de fer miniature que nous pouvions découvrir aux vitrines des grands magasins, en vue de la Saint-Nicolas et de la Noël … C’était superbe, nous faisant rêver, avec ces jolies petites maisons que nous pouvions construire nous-mêmes et nombre de personnages à l’échelle 1/87è …
… Pas de rêve mais la reproduction de la réalité, au sein de la 10è section des « Voies de la Modernité », avec une maquette géante, intitulée, en référence à l’échelle 1/87è, « 1 to 87 », une installation de l’artiste indonésienne Fiona Tan (°Pekanbaru/1966), qui nous dévoile un train électrique roulant devant un cinéma à l’air libre, un jardin communautaire, un camping, un cimetière de voitures, des dépôts clandestins, …, et une interprétation miniature, en 3D, de la photographie, que nous avons découvert dans la 1ère section, nous dévoilant un crash ferroviaire, une locomotive étant suspendue dans le vide, ayant traversé la façade d’une gare …

Photo exposée dans la 1ère section
Ici, nous sommes pas dans une gare, mais en pleine campagne, non plus avec une locomotive, mais avec deux voitures ferroviaires, la maquette nous montrant l’une d’elles s’écrasant sur le sol, l’autre étant suspendue dans le vide, de petites ambulances étant toutes proches …
Ouverture : jusqu’au dimanche 13 février, du mardi au vendredi, de 10h à 17h, le samedi et le dimanche, de 10h à 18h (fermeture des caisses, une demi-heure plus tôt, à 16h30 ou 17h30). Prix d’entrée : 17€ (15€, dès 65 ans / 8€, de 06 à 18 ans, pour les étudiants de moins de 25 ans, les enseignants, les personnes porteuses d’un handicap & les demandeurs d’emplois belges / 0€, pour les moins de 06 ans, les 06 à 18 ans accompagnés d’un parent, un accompagnateur d’une personne porteuse d’un handicap, les amis des « MRBAB », « ICOM » & « BELSPO ». Contacts : 02/508.32.11.11. Site web : http://www.fine-arts-museum.be. Réservations obligatoires : via le site web. Obligations sanitaires : port d’un masque buccal (dès 06 ans), présentation de son « Covid Safe Ticket » (dès 16 ans) et d’une pièce d’identité.
D’autres expositions temporaires sont à découvrir jusqu’au dimanche 13 février, nous présentant trois artistes : Aimé Mpane, Rachel Labastie et Fabrice Samyn.
Dans le cadre d’ « Europalia – Trains & Tracks », pour prolonger notre découverte d’affiches ferroviaires, rendez-vous, jusqu’au dimanche 27 février, au « Centre de la Gravure et de l’Image imprimée », à La Louvière, pour l’exposition temporaire « Lines & Tracks ».
Exposition temporaire majeure de cette édition d’ « Europalia », ouverte jusqu’au dimanche 17 avril : « Orient Express », à « Train World », à Schaerbeek.
Prochaine exposition phare d’ « Europalia Arts Festival », accessible du vendredi 18 février jusqu’au dimanche 15 mai : « Rinus Van de Velde – Inner Travels ».
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