31È « RÉTRO PRESSE PHOTOS », À LA « GALERIE DU BEFFROI », À NAMUR, JUSQU’AU 13 FÉVRIER

Comme chaque année, depuis 30 ans, la Ville de Namur a invité des photographes de presse à exposer leurs regards sur l’année écoulée, l’exposition « Rétro Presse Photo » étant, désormais, organisée la « Galerie du Beffroi », sise face au Beffroi de Namur, édifié en 1388, figurant, depuis 1999, sur la liste du « Patrimoine mondial de l’UNESCO ».
Entre inondations et crise sanitaire, ambiances footballistiques et mobilisations citoyennes, personnages en vue et citoyens anonymes, chaque photographe a exercé son regard aguerri sur l’actualité, qu’elle soit locale, nationale, voire internationale, sportive ou culturelle, pour capter l’instant, le geste, l’expression, qui illustrent l’information dans les médias et sur les réseaux sociaux.
André DUBUISSON © Photo : Murielle Lecoc
Soulignons que le doyen de ces 9 artistes, le seul des photographes présents depuis la première édition de cette exposition, André Dubuisson (°Namur/1944) – photographe officiel, depuis 2007, de Denis Mathen, Gouverneur de la Province de Namur – fut honoré, par Maxime Prévot, le Bourgmestre de Namur, ayant la Culture dans ses attributions, le vendredi 21 janvier, à l’occasion de sa décision de prendre sa retraite, lui qui réalisa sonpremier reportage, en 1968, à l’occasion de la venue, à Natoye, de leurs Altesses Royales Baudouin et Fabiola.
Maxime Prévot, Bourgmestre de Namur, admirant les clichés d’André Dubuisson © Photo : Murielle Lecocq
Après avoir publié ses clichés dans « Le Progrès », « La Libre Belgique », « La Dernière Heure », « La Meuse » et « Vers l’Avenir », ainsi que comme photographe officiel de « Namur en Mai », depuis 1983, il les publiait dans « Confluent », le magazine local, qui, fut édité, en quadrichromie, sous la direction de Pierre Dulieu, jusqu’en 2021.

A noter sa photo intitulée « Dialogue entre Stars », où l’on découvre un réalisateur français, Guillaume Canet, en pleine conversation avec le fondateur-président du « FIFF » (« Festival Intenational du Film Francophone »), qui, en décembre 1991, fut l’initiateur de cet événement photographique, alors organisé dans le hall de l’Hôtel de Ville.

Lors du vernissage, Maxime Prévot – que l’on découvre interprétant un pas de trois, photographié par André Dubuisson – a souligné le travail et le regard posé, par ces 9 photographes, sur la Ville de Namur, avec amour, avec beauté, mais aussi avec un sens critique, cherchant à retrouver le coté positif de chaque chose …
** Jacques Duchateau :

Diplômé en arts graphiques, à l’ « IATA » (« Institut d’enseignement des Arts Techniques sciences et Artisanats »), ayant suivi les cours du soir, en photographie, à l’ « ILFoP » (« Institut Libre de Formation Permanente »), Jacques Duchateau, de « L’Avenir », réalisa un reportage, en 1992, dans les camps de réfugiésde la partie croate de l’ex-Yougoslavie, étant l’auteur de deux livres-photos des « Editions Luc Pire » : « Cimetières de Wallonie » (2015) et « Cimetières de Bruxelles » (2016).

** Bruno Fahy (°Auvelais/1974) :

Ayant, également, étudié la photo à l’ « IATA », Bruno Fahy entamma sa carrière pour « Vers l’Avenir », avant de collaborer à la « Dernière Heure », à la « Libre Belgque », puis à l’ « Agence Belga », ayant couvert, en football, la « Coupe du Monde », au Brésil, en 2014, remportant, à cette occasion, le « Prix du Journalisme du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles », pour sa photo de fraternité entre Romelo Lukaku et Kevin De Bruyne, qu’il commenta en ces termes : une photo « doit dire quelque chose, raconter une histoire ». Bien loin du sport de compétition, en 2021, il réalisa de poignantes photos des inondations catastrophiques de l’Ourthe.

** Jean-Christophe Guillaume (°Namur/1980) :

S’étant intéressé, aussi, aux inondations, mais, également, à la grêve de la faim, dans l’église Saint-Jean-Baptiste du Béguinage, à Bruxelles, et à la manifestation « Still Standing for Culture », à Namur, Jean-Chrisophe Guillaume, diplômé en photographie, en 2009, à l’ « INRACI » (« Institut National de RAdioélectricité et CInématographie »), participa à un stage, au sein de la « Galerie Vu », à Paris, avant de s’envoler vers l’Amérique latine, pour réaliser un
premier essai photographique sur le flux de migration vers l’Amérique du Nord.

** Olivier Hoslet (°Namur/1972) :
Au sortir de ses études photographiques, terminées, en 1993, Olivier Hoslet travaille pour la « Dernière Heure », « La Meuse », « La Nouelle Gazette », les agences « Sigma », « Reuter » et « Belga », qu’il rejoignit de 2000 à 2003, avant d’intégrer l’« EPA » (« European Pressphoto Agency »), couvrant l’actualité, en France, jusqu’en 2006, année où l’ « EPA » lui demande d’ouvrir, à Bruxelles, son « bureau des affaires européennes ». Au quotidien, depuis 20 ans, ses photos font la une des plus grands médias internationaux, du « New York Time » au « China Morning Post », en passant par « Newsweek » et « Paris Match ».
Concernant sa photo « Un Coucher de Soleil sur la Centrale nucléaie de Tihange », il écrit : « Je ne compte plus le
nombre de fois où j’ai annoncé la fin du nucléaire dans notre pays à mes collègues allemands. Cette fois, c’est fait … Enfin, non, peut-être, il faudra refaire des illustrations en mars ! »
** Vincent Lorent :

Photographe namurois free-lance, depuis 1991, pour « La Meuse – Sud Presse », Vicent Lorent collabore avec la « Dernière Heure », pour les pages sportives namuroises, ainsi que pour « La Libre Belgique », « Het Belang », « Het Nieuwsblad », « Het Laatste Nieuws » et, occasionnellement, pour la presse étrangère.
Notons que c’est l’une de ses photographies qui a été retenue pour composer l’affiche de la 31è édition de la« Rétro Presse Photo », nous évoilant les tests de sécurité effectués avant l’ouverture officielle du nouveau téléférique, le samedi 08 mai 2021. Parmi ses autres clichés exposés, notons, pris par un drone, la maison, en ruine, de la famille Legrand, dans le quartier namurois de La Plante, ou encore cette centaine de litres de bières déversée dans la Sambre, le 25 mars 2021, par des employés de l’ « HoReCa », réagissant à la fermeture obligatoire de leurs établissements.

** Florent Marot :

Ayant étudié à l’ « IHECS » (« Institut des Hautes Études des Communications Sociales »), Florent Marot a entammé sa carrière photographique au Kivu, en République Démocratique du Congo, pour « Le Souverain », un magazine congolais. Après avoir continué à travailler en RDC, à Bukavu, il revint en Belgique,succédant à Philipe Berger, à « L’Avenir », en 2013.
En 2021, il s’intéressa, notamment, à l’inauguration du « Namur Concert Hall », le vendredi 03 septembre ou encore au retour de l’ « Echasse d’Or », sur la Place Saint-Aubain, cette joute n’ayant pu se dérouler, en 2020. Cette photo nous montre l’immense joie de Robin Botron, brillant lauréat, à 17 ans, de ce trophée tant envié par tous les « Avresses » et « Mélans », alors que le jeudi 16 décembre, les Joutes sur Échasses de Namur étaient reprises sur la liste du « Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ».

** Jean Pol Sedran (°Dinant/1964) :

Correspondant pour « L’Avenir », depuis mai 2016, Jean-Pol Sedran travaille comme « free lance », depuis plus de 40 ans. Ainsi, l’occasion lui fut offerte de réaliser, en 2018, la pochette de l’album du groupe musical belge « K’s Choice », qui, formé en 1993, fêtait son 25è anniversaire. En 2021, il s’intérassa à la bien triste fermeture culturelle, illustrée par une photo d’une salle (presque) vide, à Dinant, ainsi qu’à une courageuse prestation, non autorisée, de Quentin Dujardin, à Wierde, sans oublier le désastre des inondations, à Bouvignes, ou une action à Chevetogne, le personnel offrant l’entrée gratuite aux visiteurs de ce domaine provincial.

** John Thys (°1970) :

Gradué, en 1997, en photographie, à l’ « Ecole supérieure communale des Arts de l’Image », John Thys entreprit une année en photo, aux « Facultés Notre-Dame de la Paix » (devenues « UNamur »). Photographe sportif, il couvre, en football, l’ « EURO 2000 » et le « Mondial 2006 », ainsi qu’en tennis, en 2001, le « Tournoi de Roland Garos ». Après avoir collaboré avec l’agence « Isosport », de 2000 à 2002, il passe chez « Belga », en 2003. Dix ans plus tard, en 2013, il s’intéresse, en gymnastique, à Antwerpen, le championnat du monde, alors qu’en 2017, nous le retrouvions, en football, aux Pays-Bas, pour l’ « Euro féminin », un sport pour lequel, il a suivi plusieurs finales de coupes de l’ « UEFA ». Par ailleurs, depuis 2005, il collabore avec l’agence « France Presse », à Bruxelles, en tant que photographe indépendant, sur l’actualité de la Commission, du Conseil et du Parlement Européen, ainsi que de l’ « OTAN ».
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** « ITCF Félicien Rops » :
Depuis quelques années, la Ville de Namur, croyant, tout logiquement, en sa jeunesse, offre un espace à une institution scolaire, au sein de laquelle la photographie est enseignée. A l’« IATA », en 2021, succède, en 2022, l’« Institut Technique de la Communauté Française Félicien Rops » (« ITCF Félicien Rops »).

Comme l’écrivent les enseignants de cette Institution : « Apprendre à observer, apprendre à illustrer les mots grâce aux diverses techniques apprises, apprendre à illustrer des articles de presse en affinant le regard et le langage de l’image, apprendre, enfin, à cibler l’essentiel d’un évènement en offrant des images personnelles, voire intimes, sobres ou percutantes : voici les étapes principales de progression des élèves afin qu’ils soient parés pour s’insérer dans le monde professionnel de la photographie de presse. »

« Formés, ils le sont aussi pour la préparation et pour la réalisation de prises de vues photographiques spécifiques, comme le portrait, la mode, l’architecture, la photographie industrielle ou scientifique, la publicité… En noir et blanc ? En couleurs ? En reportages vidéo ? Avec un drone ? Toutes ces approches sont étudiées par les étudiant·e·s. S’ils apprennent à gérer le matériel de prise de vue, ils et elles maîtrisent aussi les logiciels de retouche et les différentes techniques d’impression. »

A noter que du vendredi 18 jusqu’au mercredi 23 février, l’ « ITCF Félicien Rops » investira entièrement la « Galerie du Beffroi », avec une exposition qui regroupera les travaux des différentes sections artistiques de l’Institution : arts plastiques, infographie, multimédia, photographie et complément en arts visuels, publicité, décoration, ainsi qu’en
interdisciplinarité avec les sections dessin de construction, tourisme, sans oublier les cours de français, pour les textes.
Profitons donc, sous peu, d’une balade émotionnelle, au sein d’une scénographie qui s’annonce exceptionnelle.
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Site web de l’Institution : https://www.felicienrops.be/. Contacts : sec.direction@felicienrops.be ou 081/25.76.01.Ouverture de l’Exposition : jusqu’au dimanche 13 février, du mardi au samedi, de 11h à 18h, le dimanche de 12h à 18h. Entrée libre. Obligations sanitaires : port d’un masque buccal (dès 06 ans), présentation de son « Covid Safe Ticket » (dès 16 ans) et d’une pièce d’identité. Contacts : 081/22.84.76. Site web : http://www.namur.be/galeriedubeffroi.
Yves Calbert.
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